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Récits de vie

Quoi qu'on en dise

Le Petit-Bard raconté par ses habitants-Montpellier 1960-2008

Octobre 2008 : Publication du livre aux éditions Chèvrefeuille étoilée

«  Aujourd’hui, je suis une personne âgée et je ne suis plus très influent, mais ce que je ne voudrais pas, c’est que l’on continue à montrer du doigt ce quartier !

On a toujours présenté le Petit-Bard comme un endroit à problème, un diable beaucoup plus noir que ce qu’il était en réalité. Il est de bon ton de dire que l’on est mauvais, alors dans ce domaine, on nous donne beaucoup ! Et puis les syndics indélicats nous ont fait du mal et les multiples procès que nous avons eus ont contribué à donner une image néfaste du Petit-Bard.

Ce livre doit faire connaître la vie d’une cité telle qu’elle s’est déroulée au fil des trente ou quarante dernières années. On voit ce qui s’est dégradé, certes, mais on voit aussi les lueurs d’espoir. Il y en a. Ce sont elles qu’il faut mettre en valeur.

Ici, la majorité de la population souhaite vivre paisiblement. Quant à moi, je peux vous garantir que si, un jour, je me fais « estourbir », ce ne sera certainement pas par un habitant du quartier ! »

Monsieur Carrière, arrivé dans les années 60

LE PROJET

Ce projet est issu d’une réflexion menée avec le Ciepac, association Montpelliéraine avec laquelle Marie d’Hombres travaille depuis plusieurs années et qui intervient depuis cinq ans dans le quartier Petit-Bard
Construite au début des années 60 pour le rapatriement des pieds-noirs d’Algérie, la copropriété du Petit-Bard n’a cessé de se dégrader depuis les années 80, au fil des départs des premiers propriétaires, des arrivées de nouvelles populations, des accusations de malversations de ses syndics de gestion et des situations de précarité socio-économique croissante de ses habitants.
Alors qu’elle incarne aujourd’hui la réputation de cité corrompue, dangereuse et dégradée, elle s’apprête à faire l‘objet d’une opération de démolition- reconstruction par l’ANRU. Or, si cette opération doit proposer de meilleures conditions de vie et d’habitat, elle fait également table rase d’un passé : celui des gens qui sont arrivés, ont vécu et tissé des liens au Petit-Bard, celui d’institutions qui ont construit et logé des familles entières, pour beaucoup originaires du Maghreb.
C’est pourquoi, le Ciepac et Récits réalisent une histoire de ce quartier, afin de préserver et de valoriser une mémoire emblématique, à la fois pour la ville de Montpellier, pour les habitants du Petit Bard et au regard de l’histoire de l’immigration depuis les années 60. En outre, l’intervention proposée est aussi un moyen de revenir sur les événements qui ont présidé à la construction puis à la démolition du quartier, confronter les récits et discours : ceux des habitants, ceux des institutions, ceux des acteurs ayant joué un rôle au cours de cette histoire.
Les activités conduites dans le cadre de l’intervention sont les suivantes : Le recueil des récits de vie de certains habitants du quartier ; La recherche dans les archives municipales de photos, documents, lettres ayant trait à la genèse et l’histoire du quartier ; L’écriture d’un livre à partir des images, documents et témoignages recueillis et sa publication avec les éditions Chèvre feuille étoilée ; La réalisation des photographies du quartier et de ses habitants par Gabriela Lupu.

ACHETER LE LIVRE ?

Pour acheter le livre, rendez-vous sur le site du Chèvre feuille étoilée ou du CIEPAC...

Ayant obtenu un financement partiel par le contrat de ville de Montpellier, ce projet a débuté en septembre 2006 et s’est poursuivi en 2007 avec le soutien de plusieurs partenaires (DRAC, Fondation de France, ACSE).

Date de publication du livre : octobre 2008, aux éditions Chèvre feuille étoilée



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