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Au 143, rue Félix Pyat

Parc Bellevue - Histoire d'une copropriété

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  
Crédit photos © Marie d'Hombres, bureau de la rue (Elisabeth Lebailly), Version 5

Publication en juin 2012 aux Editions Ref2C
 

Cette histoire débute dans les années 1950, alors que les souvenirs douloureux de la guerre s’estompent, chacun s’attelant avec cœur à l’avenir, car il faut désormais construire et produire, rendre à la France son honneur et à l’empire colonial son charisme.

Toutefois, depuis quelque temps, des mouvements sociaux éclatent outre-mer. Les peuples « indigènes » se soulèvent, réclament le droit à l’autodétermination, demandent leur indépendance, parfois avec violence. Déjà fragile, la quatrième République s’enlise dans des conflits interminables, appelant ses Européens à faire preuve de vigilance face à la montée du terrorisme et de l’insécurité. Ceux-là, d’origine métropolitaine, italienne, maltaise ou espagnole, se sentent pourtant chez eux ; ils vivent ici depuis une ou deux générations, n’ayant de leur région d’origine qu’un lointain souvenir ou des bribes de légende. Or, les voilà bousculés, forcés de se cloîtrer chez eux, voire d’imaginer une solution de repli vers la métropole.

Promptes à tirer avantage d’une situation si délicate, quelques sociétés immobilières se saisissent de l’opportunité. Elles se lancent dans des campagnes de presse : A Marseille, construction d’immeubles de standing, appartements de type 3 à 4, vue magnifique, commodités, ascenseurs, l’ensemble à deux pas du centre-ville, il suffit d’acheter sur plan, de verser quelques sous et c’est à vous dans deux ans. Pour les familles inquiètes de leur avenir, l’affaire peut être une aubaine, l’occasion d’un pied-à-terre à Marseille, ville aux parfums de Méditerranée, dont le rythme, le climat et les odeurs se rapprochent de ses voisines du Sud.

Dès 1958, des familles s’installent dans le parc, souvent de façon temporaire, en attendant de faire leur place en métropole puis de trouver mieux. La copropriété étant alors régie selon le principe des sociétés d’actionnaires anonymes, les lots se vendent et s’achètent facilement, quelques actions par ci, quelques autres par là, si bien que certains y voient même l’occasion d’un enrichissement prometteur… Et c’est ainsi que de propriétaires occupants, le parc se gorge de plus en plus de propriétaires bailleurs, dont certains possèdent près de cent appartements. Les nouveaux locataires affluent, beaucoup arrivent du Maghreb dans le cadre du regroupement familial, s’installant en attendant de trouver mieux, de faire leur place… Et de fil en aiguille, le parc poursuit sa vie de lieu de transit pour des familles en situation de précarité, issues des dernières migrations pour la plupart, maghrébines dans les années 70 et 80, comoriennes ces dernières décennies. Certains bailleurs en profitent et le lieu se dégrade : charges impayées, dettes monstrueuses, les syndics n’assurent plus l’entretien des parties communes et bientôt la cité Bellevue sombre chaque soir dans une nuit profonde. Pour se rendre chez soi, il faut désormais enjamber les détritus rampants, tâtonner dans l'obscurité jusqu’à son appartement et surtout prendre garde.

C’est ainsi que quarante ans à peine après ses premiers jours naît le premier plan de sauvegarde en France. Il a pour objet le parc Bellevue, est lancé par la Ville, en partenariat avec l’Etat, la Logirem et Marseille Habitat. Présence associative, opérations de réhabilitation et rachat des appartements aux bailleurs privés en vue de leur transformation en logements sociaux, démolition, reconstruction … Progressivement, le parc s’ouvre aux bailleurs sociaux et à la puissance publique.

Aujourd'hui, il hérite d'une histoire plurielle et emblématique de l'évolution de la société française durant les cinq dernières décennies, au regard à la fois des migrations en France, de la politique de la ville et des grands ensembles.

LE LIVRE

C’est dans ce contexte que l’association Récits a proposé le projet d’une histoire du Parc Bellevue prenant appui sur les histoires de vie des habitants et les témoignages des personnes impliquées dans la gestion du lieu. Le projet « Au 143, rue Felix Pyat » porte sur la réalisation d'un livre retraçant l'évolution du parc depuis sa construction, et, à travers elle, de l'histoire de la société marseillaise des cinq dernières décennies. Ce travail a débuté en 2009 par le recueil de multiples témoignages : histoires d'habitants de tous âges et de toutes origines d'une part ; récits de personnes ayant participé à la rénovation du parc dans les années 90-2000 d'autre part. Il s'est poursuivi par l'écriture d'un livre mêlant témoignages et textes visant à rendre compte du contexte historique et social au fil des décennies.
Prix de l'ouvrage : 15 €

Ce projet a vu le jour grâce au soutien de la ville de Marseille, de l'Etat et de la Région dans le cadre des CUCS ainsi que du département des Bouches-du-Rhône.


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Sur internet : en réglant directement le montant du livre sur le site Paypal et en nous envoyant un mail précisant l'objet de votre commande et votre adresse de livraison à recits@live.fr (ou mdhombres@gmail.com).

 

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Prix du livre : 15.00€
Participation aux frais d'expédition : 4€ (France métropolitaine)
Payment sécurisé via
Association Récits
13100 Aix en provence
06 58 66 29 78
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